Cet article date de plus d'onze ans.

7 février 1986. Le président Jean-Claude Duvalier s’enfuit d’Haïti.

C’était un président à vie, ce n’est plus qu’un ex-chef d’Etat en exil.
Article rédigé par Patrick Descheemaekere
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le 7 février 1986, dans une rue de Port-au-Prince, des Haïtiens célèbrent la fuite du pays de Jean-Claude Duvalier. (AFP / BOB PEARSON)

Dans un message destiné au peuple haïtien et enregistré avant son départ de Port-au-Prince, «Baby Doc» annonce avoir confié la destinée du pays aux militaires. Ce sont les Américains qui l’ont contraint à choisir cette option et à prendre un avion de l’armée des Etats-Unis pour quitter l’ile.
 
Récit de la fuite du dictateur …

Au lendemain de la fuite de «Baby Doc», la liesse populaire gagne rapidement les rues de Port-au-Prince. Des Haïtiens brandissent une photo des époux Duvalier crucifiés symboliquement avec des aiguilles vaudous et s’en prennent au mausolée de «Papa Doc», le père de Jean-Claude Duvalier. S’ensuivent pillages et règlements de compte, notamment contre les «tontons macoutes». Pour éviter tout nouveau débordement, l’armée décrète le couvre feu.
 
Le film des évènements …

«Baby Doc», c’était Jean-Claude Duvalier et «Papa Doc», c’était François Duvalier. Une dynastie installée démocratiquement en 1957 et qui devint très rapidement une dictature sanglante.
 
Retour sur 29 ans de règne des Duvalier …

L'ancien président à vie, Jean-Claude Duvalier, âgé aujourd’hui de 61 ans, est rentré en Haïti en janvier 2011 après avoir passé 25 ans en exil. Le 7 février 2013, le dictateur haïtien, poursuivi par la justice de son pays pour corruption, concussions et  détournement de fonds, ne s'est pas présenté devant le tribunal de Port-au-Prince qui l'avait convoqué. «Arrêtez, jugez, condamnez Duvalier!», scandaient alors de jeunes manifestants. «Jean-Claude a fait du bien à Haïti, il n'a tué personne. Quand il était au pouvoir la vie n'était pas aussi chère qu'elle l'est aujourd'hui. Le pays a été détruit depuis son départ», rétorquaient en face un groupe de partisans de «Baby Doc».

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