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Egypte: des couples échangistes devant la justice

Un tribunal égyptien a fixé au 29 juin 2015 le procès de deux couples échangistes. L’affaire suscite déjà beaucoup d’émoi dans le pays. Plusieurs couples étaient inscrits sur une page Facebook spécialisée. Le réseau a été infiltré par un policier.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Devant la Cour suprême du Caire, en 2014. (Amr Dalsh/Reuters)

Tout est réuni pour que le procès ait un grand retentissement : sexe, relations sulfureuses, tabous sociaux, notables et communauté (virtuelle). L’avocat et son épouse étaient friands de rencontres atypiques. Ils avaient une page Facebook pour partager leurs penchants sexuels autour de l'échangisme.

Plusieurs couples égyptiens les ont rejoints sur leur page Facebook. Un policier infiltré, au bout de nombreux échanges, a réussi à appâter le couple pour participer à une soirée fine. Le quotidien influent gouvernemental al-Ahram (lien en arabe) narre que l’avocat et son épouse ont été arrêtés sur le lieu du rendez-vous par la police.
 
La page Facebook (Omar et Samah) n’est plus accessible. Seuls les couples mariés voyaient leurs demandes validées par ses administrateurs.

La justice égyptienne n’en est pas à sa première affaire de couples échangistes, pratique assimilée à la pornographie et à la débauche et passible de plusieurs années de prison.

En 2008, la société égyptienne, très conservatrice, découvrait avec effarement dans la presse un fait divers sulfureux. Un couple échangiste, qui se présentait comme Magdy et Samira, recrutait sur le web des partenaires. Au total, ils auraient été rejoints par 44 couples qui croyaient arriver dans un club très fermé. Ils organisaient des soirées orgiaques à Gizo, au sud du Caire. La justice avait assimilé cette affaire à de la prostitution (passible de trois ans de prison).

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