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«Génération Tahrir» : quand la jeunesse rêve de liberté

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Dans «Génération Tahrir» (éditions le Bec en l'air), livre de photos, Pauline Beugnies brosse le portrait d'une jeunesse égyptienne en quête de démocratie.

Ce témoignage est également illustré des dessins de l’artiste Ammar Abo Bakr, rendu célèbre par ses peintures murales réalisées près de la placeTahrir pendant le soulèvement de 2011. Les textes du livre sont signés du journaliste Ahmed Nagy.

Née en Belgique en 1982, Pauline Beugnies commence par réaliser des reportages en République Démocratique du Congo, au Bangladesh et en Albanie. En 2006, elle crée le collectif de photographes Out Of Focus. Son travail s’oriente vers le monde arabe pour «déconstruire les stéréotypes», et principalement l’Egypte où elle vit depuis 2008. Elle travaillait à un projet sur la jeunesse activiste du pays depuis un an quand la révolution de 2011, qui a fait chuter Hosni Moubarak au pouvoir depuis 30 ans, a éclaté.
 
Elle explique que son souhait est de «proposer une autre réalité du monde arabo-musulman. De ses forces vives. De celles et de ceux qui connaissent le sens des mots justice et liberté.»
 
En 2013, elle gagne le Nikon Press Photo Award. Puis en partenariat avec France Culture, elle remporte le prix du journalisme méditerranéen de la Fondation Anna Lindh et PriMed 2014 grâce au reportage «La Voix des jeunes» («Sout al Shabab»).

Différents partis d'opposition et mouvements de jeunes, comme celui du 6-Avril, manifestent
devant la Haute Cour de justice au Caire suite aux résultats des élections parlementaires. (Pauline Beugnies / Génération Tahrir)
Une jeune femme appelle les manifestants à rejoindre un rassemblement devant le syndicat des journalistes. (Pauline Beugnies / Génération Tahrir)
Ammar écrit «Efface» sur le mur de la rue Mohamed Mahmoud au Caire après le passage des autorités qui ont recouvert toutes les fresques. (Pauline Beugnies / Génération Tahrir)
Gehad, étudiante, fête son mariage avec Abdullah, journaliste d'Al Jazeera. Ils ont obtenu, contre l'avis de leurs familles membres des Frères musulmans, de réunir hommes et femmes pour leur réception.  ( Pauline Beugnies / Génération Tahrir)
Concert de «mahragan», nouveau style de musique qui mélange le rap, l'électro et les rythmes chaâbi. Cette musique se fait l'écho du quotidien difficile des quartiers pauvres et des idées de la révolution.  (Pauline Beugnies / Génération Tahrir)
De jeunes garçons attendent le début d'un concert de «mahragan» à Medinat Al-Obour, au Caire. Cette musique est aussi appelée électro chaâbi, littéralement «du peuple». (Pauline Beugnies / Génération Tahrir)
Ghada, membre active du parti des Frères musulmans, et sa fille Sara, qui s'en est écartée, s'opposent au sujet du projet de constitution. (Pauline Beugnies / Génération Tahrir)
Ammar Abo Bakr lance en mars 2012 la campagne de graffitis No Walls, où il utilise le trompe l’œil pour transformer artistiquement les barrières de béton. Artiste engagé, il a cofondé l’association Mahrosa pour préserver le patrimoine et l’art moderne de Haute-Egypte. Il travaille également comme dessinateur avec une équipe archéologique égypto-allemande. (Ammar Abo Bakr / Génération Tahrir)

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