Cet article date de plus de sept ans.

Irak: et maintenant prendre Mossoul-ouest pour en finir avec Daech

Les forces spéciales irakiennes se sont rendues maîtres de la partie Est de Mossoul, jusqu’au fleuve. Il aura fallu trois mois de combat pour venir à bout de la résistance djihadiste, et il en faudra autant pour libérer toute la ville.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Al-Bakir dans la banlieue de Mossoul est libérée de Daech depuis le 3 décembre 2016. (OLYA MORVAN / Hans Lucas)

La libération de l’ouest de Mossoul ne sera pas une partie de plaisir, reconnaissent les militaires et les responsables politiques de la coalition. On estime entre 3 et 5000 les membres de Daech prêts à défendre le secteur jusqu’au bout. C’est ici, dans une mosquée, qu’Abou Bakr al-Baghdadi avait proclamé le califat en juin 2014. Un symbole que les terroristes défendront avec acharnement.
 
D’autant que la configuration des lieux se prête idéalement à la guérilla urbaine. Une zone d’habitat dense, aux ruelles étroites qui ne favorisent pas le déploiement de véhicules blindés. Il faudra faire aussi avec la population, estimée à 750.000 personnes, globalement plus favorable à Daech que celle de l’est de la ville.
 


Selon le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, il faudra bien trois mois pour débarrasser Mossoul et le reste de l’Irak des djihadistes. Le porte-parole de la coalition, le colonel John Dorrian, ne donne pas de durée. «Une des tactiques de l’ennemi est d’utiliser des cellules dormantes qui sont réveillées alors que les zones ont été largement pacifiées.» Mais le colonel se veut tout de même optimiste. «La ville est à tous égards encerclée, de sorte qu'ils (Daech) ne seront pas en mesure de se réapprovisionner.»

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.