La libération de l’ouest de Mossoul ne sera pas une partie de plaisir, reconnaissent les militaires et les responsables politiques de la coalition. On estime entre 3 et 5000 les membres de Daech prêts à défendre le secteur jusqu’au bout. C’est ici, dans une mosquée, qu’Abou Bakr al-Baghdadi avait proclamé le califat en juin 2014. Un symbole que les terroristes défendront avec acharnement. D’autant que la configuration des lieux se prête idéalement à la guérilla urbaine. Une zone d’habitat dense, aux ruelles étroites qui ne favorisent pas le déploiement de véhicules blindés. Il faudra faire aussi avec la population, estimée à 750.000 personnes, globalement plus favorable à Daech que celle de l’est de la ville. Iraqi special forces have recaptured Mosul University. It used to be ISIL's headquarters. pic.twitter.com/SfFXny5qOi— Al Jazeera English (@AJEnglish) January 16, 2017Selon le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, il faudra bien trois mois pour débarrasser Mossoul et le reste de l’Irak des djihadistes. Le porte-parole de la coalition, le colonel John Dorrian, ne donne pas de durée. «Une des tactiques de l’ennemi est d’utiliser des cellules dormantes qui sont réveillées alors que les zones ont été largement pacifiées.» Mais le colonel se veut tout de même optimiste. «La ville est à tous égards encerclée, de sorte qu'ils (Daech) ne seront pas en mesure de se réapprovisionner.»