Le 12 mai 2015, un Saoudien, condamné à mort pour trafic de drogue, a été décapité au sabre, portant ainsi à 80 le nombre d'exécutions dans le royaume ultraconservateur d'Arabie Saoudite depuis le début de l'année. En 2014, il y en a eu 87 sur l’année. Ce bilan ne semble pas arrêter les autorités pour postuler à la présidence du Conseil des droits de l’Homme. «L’Arabie saoudite est en train de faire le forcing auprès de ces autres pays pour être désignée. Si jamais elle y parvient, ce sera une catastrophe pour le Conseil des droits de l’Homme. Cela risque de nous renvoyer aux pires heures de l’ancienne commission qui avait sombré dans le discrédit», confie un diplomate sous couvert d’anonymat à La Tribune de Genève, à l’origine de la révélation. Selon le journal helvétique, Faisal bin Hassan Trad, le représentant permanent de l’Arabie Saoudite auprès de l’ONU, arrivé à Genève en janvier 2014, est bel et bien en train de faire campagne au sein du groupe Asie pour être son candidat lors du renouvellement qui doit intervenir en fin d’année. L’Allemand Joachim Ruecker doit céder en décembre la présidence du Conseil des droits de l’Homme. La règle des rotations veut que le prochain président de cette instance soit issu du groupe Asie. Toujours selon La Tribune de Genève, Faisal bin Hassan Trad a toutes ses chances.Le royaume saoudien ne jouit pas d’une très bonne image sur la question des droits de l’Homme. Sa législation est inspirée par une version rigoriste de la loi islamique.