Le judoka israélien Or Sasson a obtenu son visa pour le Maroc, mais sa présence à la compétition sportive mondiale ne fait pas l’unanimité en raison de sa nationalité.Au royaume chérifien, comme dans tous les pays arabes, tout ce qui touche à Israël reste tabou. «Provocation»Dans une déclaration conjointe, plusieurs organisations politiques, dont celle du parti au pouvoir Justice et développement (PJD), ont condamné l’arrivée de l’athlète israélien Or Sasson. Sa participation a été qualifiée de «provocation», comme le rapporte le site Middle East Monitor. Ces mêmes parties dénoncent «les manifestations croissantes de normalisation avec l’entité israélienne» alors que le pays a officiellement rompu tout contact diplomatique avec Israël en 2000 suite à la guerre de Gaza. Pas de signe ostentatoireCe n’est pas la première polémique du genre dans le monde arabe. Pour calmer les esprits, les pays organisateurs d’évènements internationaux jouent la discrétion. Dernier exemple en date, une compétition de judo fin octobre à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis. Les membres de la délégation israélienne ont dû concourir sous des kimonos dépourvus du sigle ISR, les trois lettres identifiants leur pays. Le drapeau de l’Etat hébreu a été remplacé par celui de la Fédération internationale de judo. Et ce n’est pas tout, lors de ses rencontres sportives internationales certains participants arabes refusent de serrer la main de leurs adversaires israéliens.Un geste politique qui surprend dans un contexte où le jeu et l’esprit sportif sont censés dominés le terrain.