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Mauritanie-Sénégal: accord sur l'exploitation d'un champ gazier offshore géant

La Mauritanie et le Sénégal vont exploiter en commun l’un des plus grands champs gaziers offshore de l’Afrique de l’Ouest. A la frontière maritime entre les des deux pays, ce gisement de gaz naturel s’étend sur 1200 km², avec des réserves estimées à 450 milliards de m3. L'accord de coopération Grande Tortue a été signé le 9 février 2018, lors d'une visite à Nouakchott du président Macky Sall.
Article rédigé par Michel Lachkar
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min

 
Après des mois de négociations, la Mauritanie et le Sénégal ont signé à Nouakchott une convention pour le développement partagé du gisement commun de gaz naturel Grande Tortue-Ahmeyim, dont les premières recettes sont attendues en 2021.

Cet accord, qui prévoit un partage des taxes et des revenus entre les deux Etats, permettra au découvreur américain Kosmos Energy et à la major Britannique BP de lancer rapidement l’exploitation de ce gisement estimé à 450 milliards de mètres cubes, soit l’équivalent de 14% des réserves de gaz nigérianes.

Situé à 125 kilomètres au large de la ville sénégalaise de Saint-Louis, à cheval sur les eaux territoriales du Sénégal et de la Mauritanie, ce gisement off-shore est la principale découverte gazière en Afrique depuis celle du champ égyptien de Zohr en 2015 qui lui est un peu supérieur.


La société américaine Kosmos Energy a découvert en 2015, à 5200 mètres de profondeur, plusieurs accumulations de gaz naturel sous les eaux profondes des côtes mauritanniennes.
 
Avantageux pour les deux pays
Début 2016, Kosmos signait un protocole d'accord avec les compagnies pétrolières nationales sénégalaise et mauritanienne pour le développement partagé de la ressource transfrontalière.

Cet accord est le fruit d’une «volonté commune d’intensifier la coopération dans le secteur de l’énergie», indique un communiqué conjoint des deux gouvernements.

Dakar et Nouakchott se sont en revanche donné jusqu'à fin mars pour régler leur différend pour le partage des ressources halieutiques, cause de tensions après la mort récente d'un pêcheur sénégalais.

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