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Propriétaire d’une maison pour une livre à Liverpool

Progressivement la mesure se répand dans les villes du Royaume-Uni. Les mairies vendent pour une livre sterling des petites maisons souvent vétustes. En échange, leur nouveau propriétaire s’engage à faire des travaux de restauration et à conserver la maison. Un bon moyen de rafraîchir des quartiers abandonnés.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La ville de Liverpol propose de vendre des maisons à 1 livre en échange de travaux de restauration. (Eryrie/Alamy)

Une livre. Pour cette somme symbolique, Jayalal Madde, un chauffeur de taxi, est désormais propriétaire d’une maison de trois pièces, comprenant deux salles de bain et une cave, où il vient d’emménager pour Noël. Une maison en plein Liverpool, près des commerces. L’opération permet à des citoyens peu fortunés, qui n’auraient jamais pu rembourser des emprunts normaux, de devenir propriétaires.
 
Certes, il y a l’obligation de rénover des lieux qui en ont bien besoin. Mais pour les bricoleurs, c’est une aubaine. Ils peuvent économiser sur les frais de remise en état du bâtiment en effectuant par eux-mêmes une partie des travaux.
 
Ainsi, Jayalal Madde a dépensé 30.000 livres sterling dans les travaux de restauration (38.000 euros)

 
Faire revivre des quartiers délaissés en offrant quasiment les maisons est une pratique de plus en plus courante au Royaume-Uni. Ainsi Stoke-on-Trent dans le centre de l’Angleterre avait lancé une opération identique en 2013 pour rénover un secteur de la ville.
 
Un quartier oublié
A Liverpool, dans un premier temps, vingt maisons ont été mise en vente. Elles se situent dans le quartier délaissé de Granby Triangle.
Les opérations de revitalisation se succèdent depuis trente ans dans ce quartier sans jamais porter leurs fruits. Depuis les émeutes de 1981, Granby s’est lentement vidé et appauvri.
 
Ultime opération, un projet immobilier prévoyait de raser les vieilles constructions et de construire du neuf. 2,2 milliards de livres ont été dépensés à cet effet, provoquant la colère des habitants qui, expulsés, n’obtenaient pas de nouveaux logements.
 
Finalement, comme le raconte le Guardian, ce sont les habitants eux-mêmes qui écrivent leur futur. Ils rachètent les logements sociaux à la mairie et font renaître le quartier. Un nouvel espoir pour Granby Triangle.

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