«Je tiens à souligner que ce référendum, conformément à la Constitution et à la législation des Pays-Bas, ne dispose que d’un caractère consultatif. Maintenant, la balle est entre les mains du gouvernement, du Parlement et des hommes politiques des Pays-Bas. Je suis sûr que stratégiquement, cet événement n'est pas un obstacle sur le chemin de l'Ukraine vers l'Europe», a fait savoir le président ukrainien Petro Porochenko, homme d’affaires milliardaire dont les Panama Papers ont révélé qu’il possédait une société offshore.Il a souligné que l'Ukraine ne renoncerait pas à son intégration européenne «car c'est la voie vers la modernisation de l'Etat ukrainien, vers le renforcement de son indépendance». De plus, selon Petro Porochenko, le «non» des électeurs néerlandais est avant tout dirigé contre l'UE. «Le véritable but des organisateurs de ce référendum, ce n'est pas l'accord d'association entre l'Ukraine et l'UE, c'est une attaque contre l'unité de l'Europe», a-t-il estimé. Capture d'écran du «Kyiv Post» en date du 7-4-2016. Traduction du titre: «Le résultat du référendum néerlandais sur l'accord UE-Ukraine sur le fil du rasoir» Apparemment, cette assurance n’est pas partagée par tous en Ukraine. La presse s'interroge ainsi sur le devenir du traité d'association. Notamment le Dzertkalo Tyzhnia qui tente de faire l'exégèse du vote aux Pays-Bas.Pour le journal anglophone en ligne Kyiv Post (rédigé par une équipe de journalistes occidentaux et ukrainiens), le «Parlement néerlandais pourrait reconsidérer sa position de ratifier le traité d’association». Lequel inclut un régime de libre échange, rappelle le journal. «Cela pourrait retarder, pendant au moins des mois, et peut-être même des années la mise en œuvre complète de l’accord d’association». Et d’insister sur le fait que le texte «inclut un régime de libre-échange». Une manière de souligner l’importance économique de cet accord à ses yeux.Kyiv Post note que le référendum a été organisé à l’initiative des eurosceptiques néerlandais. Ceux-ci ont admis que le vote «ne portait pas vraiment sur les relations de l’Ukraine avec l’UE mais avait pour but d’organiser un débat dans le public sur la manière dont l’Union est conduite». Une manière de tenter de se rassurer…