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USA2016 : c’est quoi, une primaire?

Traditionnellement, la première primaire dans la campagne de la présidentielle aux Etats-Unis a lieu le 9 février dans l’Etat du New Hampshire, une semaine après le… caucus de l’Iowa. Le 31 janvier, Géopolis vous expliquait ce qu’est un caucus. Cette fois, nous renouvelons l’opération en vous donnant toutes les clefs pour comprendre les primaires.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des électeurs arrivent à la mairie de Nottingham (New Hampshire) pour voter dans le cadre de la primaire de l'Etat, le 10 janvier 2012. (REUTERS - Eric Thayer)

Les primaires et les caucus constituent la première étape dans la course à la Maison Blanche. Dans chaque camp, démocrate et républicain, ces scrutins indirects permet de désigner des délégués. Lesquels désigneront ensuite, lors des conventions nationales républicaine et démocrate, le candidat de leur parti pour la présidentielle proprement dite (8 novembre 2016). La convention républicaine aura lieu du 18 au 21 juillet à Cleveland (Ohio); la démocrate du 25 au 28 juillet à Philadelphie (Pennsylvanie).
 
Mais alors, c'est quoi, la différence entre un caucus et une primaire? Réponse: un caucus est une réunion publique de sympathisants et de militants, organisée et financée par le parti démocrate ou le parti républicain, alors qu'une primaire est organisée et financée par un Etat. La primaire du New Hampshire est donc de la responsabilité de l'Etat du New Hampshire.
 
Un système contrôlé par les Etats
Le système des primaires a été créé, au tournant des XIXe et XXe siècles (à l’époque du Progressive-Era), par une réforme destinée à «réduire les possibles entourloupes dans un système de désignation (des candidats) contrôlés par les partis» politiques, explique le Washington Post. Conséquence : les primaires sont désormais organisées et financées par les Etats. Et non plus par les partis démocrate ou républicain.

Ouvert, fermé, semi-ouvert
On trouve trois sortes de primaires : ouvertes ; fermées ; semi-ouvertes.
 
Dans le premier cas, elles sont ouvertes à tous les électeurs, qu’ils soient démocrates ou républicains. «L'électeur informe les scrutateurs de sa préférence en arrivant dans le bureau de vote. Il reçoit alors le bulletin de vote avec la liste des candidats du parti qu'il a choisi. Un électeur démocrate peut participer aux primaires des républicains et vice-versa. Mais il perd la possibilité de participer aux primaires du parti auquel il est affilié sur la liste électorale», explique le Nouvel Obs.

Dans le second cas, les primaires sont réservées aux seuls électeurs enregistrés dans l’un des deux partis.

Dans le troisième cas, les indépendants, qui n’émargent ni chez les démocrates ni chez les républicains, peuvent voter dans l’un ou l’autre camp.

Mode de scrutin
Le mode de scrutin n’est pas homogène selon les Etats. Sauf chez les démocrates où la proportionnelle est utilisée pour toutes les primaires.

Chez les républicains, c’est plus compliqué. Une partie des primaires a lieu à la proportionnelle (les délégués sont attribués à la proportionnelle à chaque candidat). L’autre partie privilégie le principe du «Winner takes all» («le vainqueur prend tout»). Adopté par la majorité des Etats, ce principe attribue tous les délégués au candidat qui obtient la majorité simple. Il est évidemment défavorable aux minoritaires. 

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